Les Voltaïques et Bembeya jazz en concert à la Maison du peuple : Que d’émotions !


Le concert de clôture du 20ème Festival de musique Jazz à Ouaga a été vécu par les mélomanes ce samedi nuit à la Maison du peuple. Les Voltaïques et Bembeya jazz national de Guinée Conakry ont offert aux public Ouagalais un spectacle saisissant. Ce fut un régal pour le public sorti nombreux.

Les Voltaïques ont été les premiers à se produire sur la scène de la Maison du peuple avec leur orchestre l’Ensemble les Elites du Faso. Avec Yssouf Compaoré, Abdoulaye Cissé, Moustapha Maïga, Tô Finley, Jean Claude Bamogo dit man, ce fut un inoubliable voyage dans le temps.

Les Voltaïques

 

C’est Yssouf Compaoré qui a mis le pied, que dis-je la voix, sur l’accélérateur le premier. C’est sous un tonnerre d’applaudissement que celui-ci a entonné Zenabo et chanté avec le public. « J’ai juste commencé. Le meilleur est à venir. Je vais vous présenter un jeune homme, un vieux voltaïque », dira-t-il pour présenter Abdoulaye Cissé. « Ça me fait chaud au cœur, ça me rappelle le bon vieux temps », a lancé Cissé tout ému au public.

 

Tô Finley est celui qui a le plus ému le public. Seul, avec sa guitare, l’interprétation de Burkin’bi a fait pleurer certains. Tô Finley lui-même n’a pas été épargné par l’émotion, il a aussi versé des larmes. Une dizaine de personnes a d’ailleurs « faroté » sur l’artiste. Jean Claude Bamogo a aussi fait vibrer la Maison du peuple. Sur le titre Panaki, panazoe, il a été accompagné par une foule de danseurs et c’était la folie sur scène. Les Voltaïques ont rendu hommage à Thomas Kiendrebeogo, l’un des leurs disparu le 8 mai.

Bembeya Jazz met la maison du peuple dans l’entrain

Le magnifique voyage entamé avec les Voltaïques s’est poursuivi avec le légendaire Bembeya jazz national de Guinée. Sékou Diabaté Bembeya et son groupe a fait plaisir au public qui a dansé et chanté. Certains sont quand-même repartis avec un pincement au cœur pour n’avoir pas entendu le groupe chanter le titre Regard sur le passé. Ce titre dure une quarantaine de minutes et il n’était donc pas intéressant de ne chanter que ça, explique Sékou Bembeya. Mis à part ce aspect, la plupart des spectateurs se sont dit satisfaits de ce concert qui met fin à la 20ème édition de Jazz à Ouaga.

Aboubakar SANFO