6ème nuit de Jazz à Ouaga : Victor DEME sème du souvenir aux festivaliers


ix jours après l’ouverture de la 20ème édition de Jazz à Ouaga, les festivaliers continuent toujours de vivre l’évènement. Dans la nuit du mercredi  2 mai 2012 à l’Institut français, Victor DEME a livré un géant concert mémorable devant un public averti sorti nombreux.

Smockey et Victor DEME pour un concert mémorable

 

Les fans de la musique ont encore respecté le rendez-vous à l’Institut français de Ouagadougou. Ils ont d’abord dégusté les belles mélodies manding de Asta MAILA dans le cadre du concours Jazz performance avant de se déporter au Grand Méliès. Deux grands artistes burkinabè, Smockey et Victor DEME devraient y prester.

Le show a finalement débuté à 20h30 avec le rap Jazzé de Smockey. Pour ceux qui n’en avaient jamais vu, c’était une magnifique découverte. Après lui ce fut le tour de Victor DEME et son groupe.

«Vous êtes un beau public» a-t-il lancé dès son entrée en scène. Pendant 1h30mn d’horloge et avec 9 musiciens, il a fait voyager les festivaliers avec de belles mélodies manding. Ils utilisent comme  instruments de music la guitare, la batterie, le clavier et le balafon.

 

Au nombre de 5 titres, DEME a d’abord chanté le «pardon aux ancêtres » un titre inédit. «Ceci est ma nouvelle chanson qui se trouve dans mon troisième album, vous êtes les premiers à écouter» a-t-il déclaré. Cette phrase à elle seule a incité le public à la concentration. Il a ensuite chanté les enfants de la rue, les aventuriers. Il dit ceci : «pour mieux vivre au Burkina Faso, il faut respecter la loi du pays».

Victor DEME et son groupe en prestation

L’artiste a ensuite rendu hommage à la femme, tout en n’oubliant pas les hommes. «Si tu pars demander la main d’une femme, c’est comme si tu plante un arbre ; il faut l’arroser abondamment.» confie-t-il.

Avant de clore son concert, l’artiste a chanté «la beauté du Burkina », «la préparation de la retraite» et les faux témoignages. Selon lui «le Burkina est un marigot où tout le monde vient boire. Si tu bois pas en allant, tu vas boire à ton retour».

En fin de spectacle, Victor DEME a fait appel à son congénère Smockey. Ils ont ensemble avec leurs musiciens, donné énormément de plaisir au public. On ressentait l’inspiration et l’émotion chez les deux grands artistes. Le public était satisfait. Et cela  se percevait par les sifflements et les ovations venant des quatre coins de la salle. «Je n’ai pas de mots pour qualifier cette soirée», a déclaré un festivalier lors du concert.

 

Le Grand Méliès  était bondé de monde. Etrangers et Ouagavillois, le mélange laissait voir un immense métissage humain et culturel. Aucun festivalier n’a regretté d’être venu à cette soirée. Elle a finalement pris fin aux alentours de 23h 30. Rendez-vous a été pris au village Jazz à la place de la nation pour la suite des aventures musicales.

Adama OUEDRAOGO